L’Association Sauvegarde Genève est une association citoyenne qui veut offrir une plateforme d’échange, d’information et de dialogue à toute association ou particuliers travaillant au bien-être des habitants, à la sauvegarde du patrimoine, à la défense de la nature, des arbres et de la faune, à la sauvegarde de la mémoire de la ville, de la santé des habitants et de leurs droits fondamentaux.
Elle doit permettre d’annoncer tout événement, toute information rapidement et avec efficacité. Les membres et les sympathisants de cette association appartiennent à tous les partis confondus. Ils s’engagent pour sauvegarder une page de l’histoire de Genève pour léguer aux résidents actuels et aux générations futures des espaces de convivialité et de partage unanimement reconnus et appréciés.
Vous voulez publier une lettre, annoncer un événement, dénoncer un abus ?
Cette plateforme est faite pour vous !
Pourquoi une nouvelle association ?
Pour unir nos forces face à un état qui n’est plus à l’écoute de ses citoyens ! Car, densifier à outrance correspond à une conception étroite de l’urbanisme qui privilégie le rendement financier à court terme de certains au détriment de la qualité de vie des autres.
Historique : Le Petit-Saconnex
L'Association pour la Sauvegarde du Petit-Saconnex Village est née en juin 2014.
En 2018, elle fêtera donc ses 4 ans d'existence.
Oui, tout est parti de quartier du Petit-Saconnex ! Suite à l’annonce du projet de densification d’une partie de ce quartier, les habitants se sont fédérés en association et ont récolté en un temps record 2'000 signatures demandant à l’Etat de renoncer à ce projet qui diminue la qualité de vie du quartier. Et suite à la réunion d’information organisée par le Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie, Office de l’urbanisme du jeudi 26 janvier 2017, les participants ont appris, non sans stupéfaction, que le département en question projette, sans aucun respect des signataires, une zone de développement 3 en lieu et place de la zone actuelle 4B. Une fois de plus les habitants de ce quartier se sont mobilisés et plus de 40 lettres de protestation ont été adressées au département : leur dénominateur commun ? Une immense déception vis-à-vis des élus lesquels sont censés être à l’écoute des populations qui les ont élus. Les habitants sont désabusés et se sentent trahis. Précisons qu’il ne s’agit bien évidemment pas uniquement des propriétaires des parcelles concernées mais aussi de locataires et voisins, proches ou plus éloignés, qui souhaitent conserver un patrimoine de charme ainsi que des anciens jardins bien arborisés et habités par de nombreuses espèces d’oiseaux. Afin de préserver la cohésion sociale de ce quartier à la population très mélangée et internationale, ces jardins sont ouverts au public par les propriétaires dans le cadre des Jardins Vagabonds. Les habitants peinent à comprendre cette volonté de destruction alors même que l’on parle d’un besoin de couloirs verts à travers la ville et que le maire de Genève a décidé d’investir un important budget pour végétaliser notre ville ! Ces espaces verts existent déjà avec ces anciens jardins et ne coûtent rien à l’Etat, bien au contraire. Garder la zone actuelle permettrait aux propriétaires qui le désirent, de densifier en douceur en respectant le caractère villageois du site. Les habitants du Petit-Saconnex refusent d’être privés de leur mémoire, d’un patrimoine représentant le dernier village en ville de Genève et d’un poumon de verdure. Ils déplorent aussi la dispersion inévitable des anciens habitants, contribuables qui partiront évidemment de Genève.
Le comité référendaire souhaite un développement de qualité au profit de tous les habitants. Il faut de nouveaux logements à Genève, des logements de qualité, d’une densité raisonnable sans massacrer tout ce qui reste. Tout le monde en sortirait perdant. La zone de verdure qui disparaîtrait est importante, 22 essences différentes, l’avifaune souffrirait également de ce projet et tout cela pour ne gagner que peu de logements. mais pour arranger deux promoteurs, ce n’est vraiment ni équitable, ni intelligent et pensé à court terme !
Comme beaucoup d’autres quartiers, le Petit-Saconnex subit la pression de la densification. Le corollaire de cette course en avant ? Une détérioration irréversible des ressources naturelles, la disparition de notre patrimoine et la baisse de la qualité de vie des habitants.
Notre combat pour la sauvegarde d’un patrimoine, contre l’abattage de grands arbres, contre une sur-densification et pour une meilleure qualité de vie correspond aux combats menés dans maints autres quartiers de la commune de Genève et du Canton. Nous sommes tous concernés.
Urbanisme
Le territoire à Genève est exigu et nous ne pourrons nous agrandir indéfiniment. Les générations futures auront, elles aussi, besoin de conditions de vie acceptables. Dans les villes qui se densifient, les zones villas sont des poumons de verdure utiles à tous. Pour contrer les effets liés au réchauffement climatique, les métropoles extrêmement densifiées projettent désormais des projets de végétalisation. Genève devrait réaliser qu'elle possède déjà et en pleine ville des quartiers verts cohérents, qui participent à l'équilibre entre nature et bétonnage et qui ne coûtent rien à l’Etat puisque les jardins sont le fruit du travail de privés. En plus de réguler la température et l'humidité, les jardins offrent des espaces appréciés pour la promenade et ce, sans devoir nécessairement prendre la voiture. Cette biodiversité est menacée par la densification. Les tristes pelouses et les quelques arbres d’ornement qui agrémentent les nouveaux immeubles, bordés de routes et de parkings ne sauraient en aucun cas remplacer des arbres adultes et parfois centenaires. Les grands arbres représentent une des richesses de notre patrimoine, un attrait touristique légué par nos ancêtres et foulés aux pieds pour des raisons de rentabilité… Enquête à l’appui, de touristes qui reviennent après plusieurs années trouvent que Genève s'est passablement enlaidie.
L’aéroport de Genève a considérablement augmenté ses cadences. Une densification apporterait encore plus de nuisances, augmenterait la mauvaise qualité de l’air en aggravant la problématique climatique. (Il est vrai que les particules fines ne s’arrêtent plus à la frontière française depuis la tdg du 28-29 janvier car jusqu’alors la région lyonnaise et Rhône-Alpes étaient en alerte rouge, alors que rien ne bougeait à Genève !) La santé pourtant est une composante économique non négligeable. Bon nombre d’enfants souffrent de troubles respiratoires.
Un bon urbanisme est un urbanisme qui tient compte de tous les paramètres à savoir l’espace, la qualité de l’air, la qualité de la végétation, les aspirations des habitants, la cohésion sociale et la santé au sens défini par l’OMS, la santé ne signifie pas purement et simplement l’absence de toute maladie mais inclut le bien-être humain et la qualité de la vie. Notre système d’urbanisme correspond à une conception étroite et erronée de la ville qui privilégie le rendement financier à court terme au détriment de la qualité de vie de ses habitants. Or la santé et la qualité de vie des habitants devraient être une priorité et constituer ainsi un des éléments principaux du développement durable.
Le DALE
Pour arriver à ces fins, le département de M. Hodgers se permet de mettre sous pression une partie des citoyens de manière totalement inadmissible, par manipulation, appels téléphoniques, courriers afin d’inviter les citoyens à des concertations qui n’en portent que le nom.
Ainsi, on vous demande de participer à un plan de quartier dont vous ne voulez pas, de prendre le crayon pour dessiner à la place de vos lieux de vie, des immeubles. Ce procédé est totalement pervers ! Le but est de chasser propriétaires et locataires de chez eux, de les pousser par tous les moyens dehors et de chercher à les culpabiliser. L’Etat n’hésite plus à porter atteinte au droit fondamental de l’individu qui a choisi de vivre dans une maison, qui a choisi de cultiver un jardin, la plupart du temps par de grands sacrifices financiers. En effet, ce sont souvent les petits propriétaires, ceux de la classe moyenne, qui paient le prix fort de la densification. Certains en sont malades ! Ce département n’a plus aucun respect pour certains citoyens, parfois même âgés. L’Etat cherche à densifier par tous les moyens.
Or, Genève est la ville la plus dense de Suisse (voir les chiffres publiés récemment dans Le Temps) où la circulation est déjà totalement saturée et où les transports publics sont bondés. Non, vous ne construisez pas pour nos enfants et non, vous ne faites pas d’éco-quartiers car il ne suffit pas de mettre des capteurs solaires pour que le futur quartier mérite cette dénomination : il faudrait aussi utiliser des matériaux de construction qui ne consomment pas d’énergie grise, garder des gabarits raisonnables, des distances entre les immeubles afin que chacun et chacune aient de la lumière et de l’espace et surtout faire en sorte que les nouvelles constructions n’entraînent pas la destruction systématique des végétations anciennes, des grands arbres comme des buissons, lesquels font aussi partie de notre patrimoine. Il faudrait aussi de vraies concertations avec les habitants et non des concertations alibis !
Pour nos enfants nous voulons une ville qui respire, qui soit agréable à vivre, non saturée de véhicules, ni de béton, avec de la lumière et de l’espace. Notre ville se densifie hors de ses réelles capacités et au total mépris des habitants actuels. Ajoutons que la zone agricole ne devrait, elle non plus, subir les conséquences d’une densification non contrôlée. Certains partis participent au jeu de la spéculation et enrichissent les promoteurs. D’autres, en faisant des promesses fallacieuses, comptent se faire de nouveaux électeurs ! Depuis combien de temps, n’avons-nous créé de nouveaux espaces verts dignes de ce nom à Genève, des parcs publics avec beaucoup d’arbres, aérés et ombragés ? Des rues où il fait bon déambuler ? Au contraire à Genève, il semble que la mode soit aux places minéralisées entendez par là bétonnées… alors que les températures se réchauffent, c’est vraiment l’envers du bon sens. Nous avons besoin de verdure, d’ombre et de fraîcheur ! Certaines villes européennes l’ont compris en privilégiant la végétalisation. A Genève où sont les toits et les façades végétalisés ? Nous en avons plus qu’assez de ces visions à court terme, du dogme de la croissance, de la densification et du rendement à n’importe quel prix ! Un modèle de stabilisation durable et une croissance extrêmement modérée qui mettent en avant une meilleure qualité de vie sont par contre attendus par nombre de citoyens.
Biodiversité
L’état de la biodiversité en Suisse est insatisfaisant. La moitié des milieux naturels et un tiers des espèces sont menacés (Source : Office Fédéral de l'Environnement OFEV). Sauvegarder ce qui reste de la biodiversité devrait être une préoccupation majeure de nos élus. Les anciens jardins menacés sont un havre pour la flore et la faune, ils représentent un tampon de verdure entre de grands immeubles. Ces espaces comptent souvent d’anciens et grands arbres si utiles au climat, aux oiseaux et à toute une micro-faune !
Conclusion
Indignez-vous ! Rejoignez-nous !
Nos politiciens avec la complicité certains promoteurs saccagent notre ville, détruisent notre patrimoine et font abattre de grands arbres si utiles à la biodiversité, au climat et à notre santé. On ne construit pas pour nos enfants, on construit pour une plus-value immobilière.
Ensemble, nous pouvons lutter contre l’enlaidissement et la sur-densification de Genève. Voter contre les projets de déclassement, c’est donner un signal fort pour un développement durable, maîtrisé et raisonné, en harmonie avec les aspirations des habitants actuels sans péjorer les intérêts et l’avenir de nos enfants qui ont droit, eux aussi, à un cadre de vie humain.
Il est temps de se réveiller avant qu'il ne soit trop tard. Le quartier du Petit-Saconnex a lancé un référendum contre le changement de zone de son quartier afin d’éviter les abus.
Il nous faut gagner cette bataille non seulement pour les habitants du Petit-Saconnex mais pour les habitants de tous les quartiers de la ville et du canton afin de montrer clairement que nous ne voulons plus de ces spéculations brutales et de leurs corollaires, à savoir une baisse de notre qualité de vie, un enlaidissement de notre ville, une péjoration de notre santé (accroissement de la pollution et du bruit).
Le 4 mars 2018, les citoyens pourront voter contre le préavis de la Ville de Genève qui soutient le changement de zone demandé par l’Etat.
Sauvegarde Genève
Jean Hertzschuch 079 624 7773
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